Alcoolémie au volant : quelles sanctions pour un jeune conducteur ?
Conduire sous l’emprise de l’alcool est dangereux, voire mortel. Chez les 18-24 ans, les accidents de la circulation routière sont la première cause de mortalité. En 2021, ils représentent 17 % des tués sur la
route. Et dans un accident mortel sur 4, l’alcoolémie excessive en est la cause.
Face à ces statistiques dramatiques, la législation en matière d’alcool au volant s’est durcie en 2015. Quel est le taux d’alcoolémie au volant autorisé pour un jeune conducteur ? Quelles sont les sanctions pénales et les impacts sur le permis et l’assurance auto ? Les conséquences sont très lourdes. Pour un conducteur novice, le slogan « Boire ou conduire, il faut choisir », ce n’est pas que de simples mots…
Jeune conducteur : qui est concerné ?
Dans jeune conducteur, le terme « jeune » peut prêter à confusion. La qualification de jeune conducteur n’est pas liée à l’âge. Même si, dans la pratique, la majorité des jeunes conducteurs appartiennent à la
classe des 18-24 ans.
Selon le Code de la route, tout automobiliste ayant obtenu son permis de conduire depuis moins de 3 ans entre dans la catégorie des jeunes conducteurs. Celui-ci possède un permis probatoire pour 3 ans. La durée de la période probatoire est réduite à 2 ans pour les conducteurs ayant suivi l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC).
La particularité du permis probatoire ? La première année, il dispose d’un capital de seulement 6 points. Le compteur augmente progressivement chaque année : de 2 points pour les jeunes conducteurs ayant suivi un apprentissage classique de la conduite et de 3 points pour ceux ayant bénéficié d’un apprentissage anticipé.
La législation routière diffère pour les jeunes conducteurs. L’alcool en fait partie.
Quel taux d’alcoolémie au volant pour un jeune conducteur ?
Au vu des chiffres de la Sécurité routière, la législation en matière d’alcool au volant s’est durcie en 2015. Pour un jeune conducteur, elle se traduit concrètement par 0 alcool au volant.
Un seuil d’alcoolémie très bas pour les jeunes conducteurs
Un jeune conducteur est interdit de prendre le volant à partir d’un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,2 g/l de sang ou 0,10 mg/l d’air expiré. Pour rappel, la tolérance monte jusqu’à 0,5
g/l de sang ou 0,25 mg/l d’air expiré pour les autres conducteurs.
Le taux d’alcoolémie maximum autorisé pour les jeunes conducteurs est très vite atteint. On estime que deux verres d’alcool équivalent à environ 0,5 g/l d’alcool dans le sang, quelle que soit la boisson consommée. 0,2 g/l représente donc moins d’un verre d’alcool.
La corpulence, l’état de santé, le stress ou le tabagisme sont parmi les facteurs qui influent sur le taux d’alcool dans le sang. Le temps écoulé depuis la consommation aussi. Le taux d’alcoolémie maximal est
atteint au bout d’un quart d’heure quand l’alcool est consommé à jeun, et au bout d’une heure quand le verre d’alcool s’accompagne d’un repas.
En pratique…0 alcool au volant !
Dans la réalité, un taux d’alcoolémie autorisé de moins de 0,2 g/l signifie pour les conducteurs novices l’interdiction de boire de l’alcool avant de conduire, ne serait-ce qu’un seul verre, et
ne serait-ce qu’une canette de bière.
Le seuil est en effet très bas. Dès le premier verre, le taux est dépassé. Et chez un jeune conducteur, la conduite en état d’ivresse a des répercussions très lourdes.
Quelles sont les sanctions en cas de conduite en état d’ivresse pour un jeune conducteur ?
Les sanctions pour conduite en état d’ivresse sont les mêmes pour tous les automobilistes, qu’ils soient jeunes conducteurs ou non. Les conséquences ne sont cependant pas les mêmes…
Les sanctions pénales en cas d’ivresse au volant
Pour le jeune conducteur, la conduite avec un taux d’alcoolémie compris entre 0,2 g/l et 0,8 g/l d’alcool dans le sang est une infraction. Elle est punie d’une amende de 4ème classe dont le montant s’élève à 135 euros.
Mais surtout, conduire en état d’ivresse entraîne la perte de 6 points sur le permis de conduire. Et pour un jeune conducteur en permis probatoire depuis moins d’un an, cela signifie purement et
simplement…le retrait du permis. Il est impossible de récupérer la totalité des points. L’invalidation du permis est confirmée par une lettre recommandée – la 48SI -, envoyée par le ministère de
l’Intérieur. La recevoir signifie l’interdiction de conduire et la restitution obligatoire du permis invalidé dans les 10 jours.
Pour les conducteurs novices en deuxième ou troisième année de permis probatoire, la perte de 6 points exige le suivi d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière. En permis probatoire, c’est une obligation dès la perte de 3 points.
Au-dessus de 0,8 g/l, la conduite est un délit avec inscription au casier judiciaire. Le juge peut prononcer le retrait du permis, une amende pouvant monter jusqu’à 4 500 euros, une peine
d’emprisonnement, l’obligation d’installer un éthylotest anti-démarrage (EAD) et/ou la confiscation du véhicule.
Que se passe-t-il en cas d’annulation du permis probatoire ?
Un jeune conducteur qui a perdu son permis probatoire suite à un retrait total de points n’a qu’une solution : repasser l’examen.
Un titulaire du permis de conduire depuis moins de trois ans doit repasser toutes les épreuves théoriques et pratiques, soit le code et la conduite.
Taux d’alcoolémie et assurance auto
Majoration de prime, refus d’indemnisation de l’assuré, exclusion de garantie, résiliation du contrat : les assureurs pénalisent fortement les conducteurs, responsables d’un accident avec un
taux d’alcoolémie supérieur à celui autorisé.
Pour un jeune conducteur, la sanction peut être très sévère, d’autant que les assureurs pratiquent déjà la surprime. Être jeune conducteur et résilié de son assurance auto pour conduite sous alcool, c’est le combo gagnant pour transformer la quête d’une nouvelle assurance auto en mission quasi impossible.
Le capitaine de soirée, le secret de la sécurité !
Pour un jeune conducteur, le verre d’alcool peut coûter très cher.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une solution très simple et accessible pour éviter les sanctions. Boire ou conduire, vous avez le choix : boire sans conduire ou conduire sans boire. Le meilleur conseil qu’on puisse vous donner à L’Olivier Assurance (et c’est valable pour tous les conducteurs, jeunes ou aguerris, pendant ou hors période probatoire) : désigner pour chaque soirée
votre Capitaine Sam.
Sam, c’est ce héros du quotidien qui ne boit pas. Celui qui protège, par ce choix, sa vie et celle de ses amis. Celui qui garantit à tous de conserver son permis probatoire et son assurance auto !