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Les nouveaux radars anti-bruits

06/06/2022 - Lucas
4mn

Testé en Île de France dès 2021, le radar anti-bruit permet de calculer le niveau sonore des véhicules qui le croisent. En cas de dépassement du seuil autorisé en fonction de la zone où le radar est installé, le conducteur reçoit automatiquement une amende. Encore en phase d’expérimentation, le radar sonore est en test depuis le début de l’année dans des agglomérations comme Paris, Nice, Toulouse ou encore Lyon. Fonctionnement, verbalisation et emplacement : voici tout ce que vous devez connaître sur ce nouveau type de radar routier autonome.

Comment fonctionne le radar anti-bruit ?

Dès 2019, le premier radar anti-bruit est installé dans les Yvelines. Il s’agit alors d’un prototype de radar sonore composé d’une caméra et de plusieurs micros. Face aux problèmes grandissants que pose la pollution sonore, notamment aux riverains de zones à forte circulation (secteurs urbains, axes routiers très fréquentés, etc.), le gouvernement a lancé un appel d’offres. Plusieurs sociétés ont développé et testé différents modèles de radars anti-bruit. 

Identifié par un panneau qui signale son emplacement et positionné en hauteur, sur un poteau ou des tourelles, le radar anti-bruit n’est visuellement pas très différent de ces cousins contrôlant votre vitesse au volant. Sa particularité : ces modules acoustiques et leurs micros haute précision. Grâce à ces deux modules baptisés « méduse » à cause de leur forme, le radar anti-bruit est capable de capter les sons tout en identifiant avec précision le bruit le plus fort à tout moment. 

Quels sont les modèles de nouveaux radars sonores ?

Grâce à sa caméra, le radar peut également identifier la source exacte du bruit avec une très haute précision et en temps réel. Vous n’avez donc aucune raison d’avoir peur du flash ! Vous ne risquez pas d’avoir une amende à la place de quelqu’un d’autre, même en cas de fort trafic. Le radar anti-bruit est ainsi capable d’identifier la source du bruit. Il peut détecter quel est le véhicule qui fait le plus de bruit dans un environnement bruyant. Il sait également évaluer le niveau sonore en fonction de la distance qui le sépare du véhicule bruyant. 

Le radar anti-bruit est donc capable de différencier le niveau sonore de plusieurs véhicules en même temps. Suite aux premiers essais réalisés dans des zones où la vitesse est limitée à 50 km/h, le rayon d’action optimal du radar anti-bruit est de 7,6 mètres. Et comme pour les radars automatiques contrôlant la vitesse, le radar anti-bruit bénéficie d’une marge de tolérance. 

Petit frère du radar méduse, l’hybride a passé lui aussi les tests d’homologation et commence sa seconde phase de tests. Composé de deux capteurs acoustiques équipés de quatre micros chacun, ce radar dispose également de trois caméras. Il peut ainsi identifier le véhicule bruyant parmi tous les autres. Ensuite il  procède de façon autonome à sa verbalisation automatique grâce à la reconnaissance de la plaque d’immatriculation.

Verbalisation et amendes

Les radars anti-bruit étant encore en phase de test, il n’y a pas de verbalisation à craindre dans l’immédiat. Les premières amendes ne vont pas tomber avant plusieurs mois, voire avant le printemps 2023. Une fois le modèle de radar sélectionné et les appareils déployés sur tout le territoire, tout dépassement du niveau sonore autorisé vous exposera à un PV de classe 4 d’un montant de 135 euros (avec une possible minoration à 90 euros en cas de paiement rapide en ligne sous 15 jours). 

A quel seuil ce nouveau radar se déclenche ?

À l’heure actuelle, les radars anti-bruit considèrent qu’un véhicule est bruyant lorsqu’il dépasse le seuil de 90 décibels quelle que soit sa direction. Ce niveau correspond à des bruits susceptibles de causer une gêne pour les usagers de la route ou les riverains. Dès le début de l’expérimentation, les principales cibles de ces nouveaux radars routiers sont les scooters et les motos, notamment les deux roues débridés et particulièrement bruyants. 

Lors de la deuxième phase de test, des radars sonores sont d’ailleurs installés dans la vallée de Chevreuse en région parisienne. Alors que cette route passe à proximité de nombreuses zones d’habitations et de centre-ville, certains maires de la localité ont déjà enregistré jusqu’à 120 ou 130 décibels aux abords de la route. C’est l’équivalent du bruit émis par un avion de ligne au décollage. 

Rassurez-vous, le radar anti-bruit ne verbalise pas sans raison. Son but est d’aider à assurer la sécurité et la tranquillité de tous (usagers de la route et riverains). Il cible les véhicules anormalement bruyants (ceux dont le pot d’échappement a été modifié par exemple). Si votre véhicule n’a subi aucune modification de ce type et si vous respectez les limitations de vitesse et les règles de sécurité (zones à 50 km/h, stationnement, etc.), vous ne risquez pas le flash. L’usage du klaxon n’est pas non plus pris en compte par ces nouveaux radars sonores.

La nouvelle carte routière des radars anti bruit

Encore en phase d’expérimentation, les nouveaux radars anti-bruit se déploient dans la vallée de Chevreuse dans les Yvelines, dans certaines rues de Nice, de Toulouse, de Lyon, mais aussi à Rueil Malmaison et Villeneuve le Roi en île de France, et depuis quelques semaines à Paris. 

Voici un aperçu de la carte des derniers emplacements équipés de l’un de ces nouveaux radars routiers annoncés officiellement :

  • Paris rue Cardinet dans le 17ème 
  • Paris rue d’Avron dans le 20ème 
  • Saint-Lambert des Bois dans les Yvelines (78) sur la route départementale 46  
  • À Rueil Malmaison dans les Hauts de Seine (92) sur l’avenue du 18 juin 1940  
  • À Villeneuve le Roi dans le Val de Marne (94) Cours de Verdun 
  • Nice sur l’avenue Félix Faure (06) 
  • À Toulouse dans la rue Louis Plana (31)  
  • À Bron près de Lyon dans le Rhône (69) sur l’avenue Camille Rousse

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