véhicules interdits Paris juillet 2016

1er juillet 2016 : une nouvelle vague de véhicules interdits à Paris

24/05/2016 - Lucas
3mn

À partir du 1er juillet 2016, les voitures essence ou diesel, dont la première immatriculation est antérieure au 1er janvier 1997, n’auront plus le droit de circuler dans Paris intra-muros de 8 heures à 20 heures. L’olivier – assurance auto fait le point sur cette réglementation qui toucherait plus de de 800 000 voitures.

Pourquoi interdire des véhicules jugés polluants dans Paris ?

La pollution de l’air touche 80 % de la population citadine dans le monde selon un rapport de l’OMS publié le 12 mai 2016. Cette dégradation de la qualité de l’air fait courir de nombreux risques sanitaires aux populations urbaines :

  • Cancer du poumon
  • Accident vasculaire cérébral
  • Cardiopathie
  • Maladie respiratoires aiguës
  • Asthme

Afin de prendre des mesures pour améliorer la santé publique, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait présenté un plan antipollution en février 2015 dont la première phase a été d’interdire dans la capitale, les autocars et les poids lourds de plus de 14 ans, qu’ils soient essence ou diesel, et ce, dès le 1er juillet 2015.

La deuxième phase du plan anti-pollution de la Mairie de Paris est d’interdire la circulation intra-muros à partir du 1er juillet 2016, et ce, de 8 heures à 20 heures :

  • aux véhicules utilitaires légers et aux voitures essence ou diesel mis en circulation avant le premier janvier 1997,
  • aux deux-roues motorisés mis en service avant le 1er juin 2000.

À noter que ces « véhicules de classe 1 étoile » auront toutefois le droit de circuler le week-end.

Une mesure qui ne plaît pas à tout le monde

En avril 2016, des dizaines de propriétaires de vieilles voitures ainsi que des milliers de motards avaient manifesté contre cette réglementation.

L’association 40 millions d’automobilistes (40MA) estime que cette mesure toucherait 800 000 voitures, qui subiront fatalement une décote avoisinant les 1 250 euros, ce qui représente un préjudice total de plus d’un milliard d’euros. En effet, non seulement ces voitures ne pourront plus rouler dans la capitale, mais elles deviendront invendables par la suite.

Pour pallier à ces pertes, l’association 40 millions d’automobilistes a annoncé qu’elle lancerait une action collective afin que les propriétaires des véhicules de classe 1 étoile puissent être indemnisés pour les pertes encourues.

Cette réglementation toucherait non seulement les amateurs de voitures de collection (pour qui des négociations sont en cours), mais surtout les Youngtimers, une nouvelle tendance de collectionneurs de voitures de 20 à 30 ans d’âge. Pour la plupart trentenaires et parisiens, ces passionnées de voitures des années 80 et 90 sont dans l’attente d’obtenir eux aussi une carte grise de collection et de gonfler les rangs des collectionneurs de voitures anciennes.

Il s’agit donc d’une affaire à suivre.

Une question de santé publique

Christophe Najdovski, adjoint EELV chargé des Transports affirme que :

 

« 90% des Parisiens sont exposés tous les jours à des niveaux d’oxyde d’azote supérieurs aux valeurs limites fixées par l’Union européenne ».

C’est pourquoi, au nom de la santé publique, la ville de Paris interdira d’ici 2020 les véhicules de classe 2, 3 et 4 étoiles, cela concernera toutes les voitures immatriculées avant le 1er janvier 2011.

Benoît Hartmann, président de France Nature Environnement, constate que de telles mesures fonctionnent chez nos voisins :

 

« À Berlin ils ont mis en place des zones à faible émission, et en 8 ans ils ont réussi à diviser par dix la pollution ambiante. Quand on sait qu’en France 43 000 personnes meurent de façon anticipée, et qu’il y a beaucoup de maladies mortelles qui sont induites par la qualité de l’air, on se rend compte que oui, ça a une efficacité. »