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La fin des voitures essence et diesel

04/05/2022 - Lucas
4mn

Les véhicules à moteur thermique sont encore les plus vendues en France, mais pour combien de temps ? En effet, la fin des voitures essence et diesel est prévue pour 2035 en Union européenne. Dès lors, la vente de véhicule neuf fonctionnant à l’essence ou au diesel sera interdite à partir de cette date. Comment anticiper cette échéance ? Quelles sont les alternatives ?

Fin des voitures essence et diesel : une transition vers des véhicules plus propres

Lutter contre la pollution de voitures et le réchauffement climatique

La fin programmée des voitures essence et diesel ne résulte pas d’une simple lubie. La raison principale est la pollution émise par ces voitures. Les moteurs thermiques génèrent des gaz à effet de serre et des particules de leur conception à leur usage. Le dérèglement climatique n’est plus une chimère. Nos sociétés tentent de réduire au maximum l’impact environnemental à diverses échelles. Du coup, les moteurs thermiques semblent vivre la fin de leur histoire.

En France, les transports sont la première source d’émission de gaz à effet de serre. À l’échelle européenne, ils sont également l’une des trois causes principales de GES. Les autres sources d’émission de GES avec l’industrie et la production d’électricité par charbon. On dénombre plus de 38 millions de voitures sur le territoire français, soit 86 % des foyers qui possèdent au moins un véhicule. Et parmi ces voitures, 96 % roulent à l’essence ou au diesel.

Dès lors, il est aisé de comprendre les enjeux que représente la transition vers un parc automobile électrique nettement plus propre, car n’émettant pas de GES ni de particules à l’usage. Certes, la production des batteries et leur recyclage posent encore problème d’un point de vue écologique. Toutefois, nul doute que des processus vont peu à peu se mettre en place pour rendre ces étapes plus éco-responsables.

Quels sont les objectifs de l’Europe pour diminuer la pollution des voitures ?

L’Europe souhaite réduire de 100 % les émissions de CO2 d’ici à 2035 en prenant comme valeur de référence les émissions de 1990. Dès lors, le remplacement de voitures thermiques par des moteurs électriques semble inévitable.

En ce sens, l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves aura lieu en 2035. Autrement dit, il reste un peu plus de 10 ans aux constructeurs pour effectuer la transition vers le tout électrique. Cette transition concerne également d’autres acteurs et notamment l’implantation d’un réseau suffisant de bornes de recharge électriques.

La plupart des constructeurs commencent à anticiper cette transition qui va arriver très rapidement. Beaucoup proposent des modèles de véhicules électriques et ils ont majoritairement déjà daté l’arrêt de la production de voitures essence ou diesel.

Parallèlement, la taxe malus pour les voitures les plus polluantes devrait progressivement augmenter et concerner de plus en plus de véhicules. Actuellement, elle s’applique uniquement aux voitures émettant au moins 128 g de CO2/km.

Une transition qui concerne aussi les utilisateurs

Ne pas attendre le dernier moment pour investir dans une voiture électrique

Anticiper la fin des voitures essence et diesel nous concerne tous en tant qu’utilisateurs. À quel moment faut-il opter pour un moteur électrique ? Il est certain qu’acheter un véhicule thermique à partir de 2030 risquera de ne pas être une bonne affaire pour ceux qui désirent le revendre à bon prix. En effet, la valeur du véhicule chutera rapidement.

Certes, il sera probablement encore autorisé de rouler en thermique après 2035, mais à quel prix ? Le carburant risque de coûter plus cher tout comme le malus écologique. De plus, l’accès à certaines villes ou à certaines zones risque d’être définitivement interdit aux voitures roulant à l’essence et au diesel.

Vous l’aurez compris, il ne faudra pas attendre le dernier moment pour remplacer sa voiture thermique par un modèle électrique. Cependant, faut-il effectuer la transition maintenant ? La réponse à cette question dépend de votre profil. Premièrement, il faut prendre en compte votre budget.

Le prix des voitures électriques n’est pas le même par rapport aux modèles thermiques, même s’il ne cesse de diminuer chaque année. De même, la fréquence d’usage, le nombre de kilomètres parcourus par an et la distance des trajets sont des critères également primordiaux. Si vous utilisez très peu la voiture, investir dans un modèle électrique n’est pas intéressant.

En revanche si vous roulez beaucoup, principalement pour des trajets quotidiens (travail, courses…), alors la voiture électrique est déjà plus avantageuse qu’un modèle thermique, malgré l’écart de prix. En effet, les économies réalisées sur le carburant et sur les frais d’entretien amortissent rapidement le prix d’achat plus élevé.

Toutefois, pour les longs trajets, la voiture électrique a encore des limites en matière d’autonomie et de temps de recharge. Les meilleurs modèles peuvent parcourir jusqu’à 400-500 km et il faut souvent patienter au moins 30 minutes pour recharger la batterie jusqu’à 80%.

Les alternatives à la fin des voitures essences et diesel

Comme nous l’avons évoqué jusqu’ici, la voiture électrique semble être actuellement la seule alternative viable après 2035. Peut-être que d’autres solutions apparaîtront d’ici là, mais pour le moment le moteur électrique possède une nette avance sur ses concurrents.

Si vous n’utilisez pas fréquemment votre voiture ou si vous réalisez régulièrement de longs trajets, anticipez la recharge de la batterie. Néanmoins, vous pouvez tout de même vous tourner vers un véhicule plus propre que l’essence ou le diesel. Vous pouvez conduire une voiture hybride avec moteur essence et moteur électrique.

Une alternative intéressante à l’achat d’un véhicule électrique est l’hybride rechargeable. Cela permet de rouler une centaine de kilomètres avec le moteur électrique, puis d’utiliser le moteur thermique au-delà. En règle générale, la conduite électrique est à privilégier en ville, tandis que le moteur essence devient plus efficace à l’extérieur des villes.

À noter que les véhicules hybrides comme les voitures électriques permettent de bénéficier du bonus écologique, à condition qu’il n’émettent pas plus de 50 g de CO2/km pour un véhicule neuf, et pas plus de 20 g de CO2/km pour une voiture d’occasion.