conduite de nuit

Conduite de nuit : nos conseils

21/09/2022 - Anissa
5mn

Partir de nuit ou pas ? C’est la question que se posent nombre de Français à l’aube des chassés-croisés des grandes vacances. Mais pourquoi hésiter, nous direz-vous ? Sur le papier, il n’y a que des avantages à conduire la nuit : moins de circulation sur la route et des passagers – surtout les enfants ! –, qui dorment. Pourtant plus d’un tiers des Français stressent quand il s’agit de prendre le volant la nuit. Que ce soit pour de courtes ou de longues distances. Ou l’hiver en rentrant du travail, après une soirée chez des amis ou pour rejoindre le lieu de vacances. Que ce soit à titre professionnel ou personnel. Oui, conduire la nuit comporte des risques. Mais conduire la nuit en toute sécurité, c’est possible. À L’olivier Assurance, notre métier c’est de vous assurer. Et de vous rassurer. Alors voici quelques conseils de prévention routière pour plus de sérénité au volant la nuit.

Conduire de nuit ou de jour, est-ce si différent ?

L’homme, un animal diurne

Conduire de nuit ou de jour, c’est différent. Pour des raisons biologiques. L’homme est un animal diurne. Notre «horloge interne» est calée sur l’alternance jour-nuit. Nous avons été « conçus » pour être actifs le jour et dormir la nuit. Dès que la lumière baisse, notre cerveau sécrète de la mélatonine, l’hormone du sommeil.

Si l’électricité a permis de sortir de ce cadre biologique, notre vision et nos capacités d’attention restent celles d’une espèce diurne.

Une vision inadaptée à la nuit

La capacité visuelle de l’homme s’affaiblit la nuit :

  • vision nocturne en noir et blanc,
  • moins d’informations transmises au cerveau,
  • réduction du champ de vision,
  • diminution de la perception des contrastes et des distances…

Vu comme ça, monter à bord de son auto dès le soleil couché semble digne des aventuriers de l’extrême. Heureusement l’homme a inventé l’éclairage !

Une augmentation des risques d’accidents

Somnolence, affaiblissement de la concentration, augmentation des temps de réactivité, ralentissement des prises de décisions : notre programmation génétique rend la conduite de nuit plus difficile. Les comportements à risque augmentent aussi. Parce qu’on est pressé de rentrer chez soi après une soirée, parce qu’on a envie d’arriver en vacances, parce qu’il y a peu de circulation. En France, 44 % des accidents mortels ont lieu la nuit. La période la plus « à risque » : entre 2h et 5h du matin.

Conduite de nuit : comment se préparer ?

Le tableau que nous venons de dresser n’est guère encourageant. Pourtant, avec quelques précautions, il est possible de réduire les risques et de circuler en toute sécurité, éclairé par la lune.

« Au volant, la vue c’est la vie »

Ce slogan, créé en 1962 par l’Asnav (Association pour l’amélioration de la vue) et repris par nombre d’associations de sécurité routière, n’est jamais aussi vrai que pour la conduite nocturne. La nuit, l’éclairage est votre bouée de sécurité. C’est à la fois votre meilleur allié et votre ennemi.

Un allié car il vous permet d’être vu par les autres usagers de la route. Un ennemi car, s’il vous permet de voir, il peut aussi vous éblouir. Qui n’a jamais été tenté de fermer les yeux face aux phares lors du croisement d’une voiture ? Selon un sondage réalisé en juin 2021 par Opinion Way, 49 % des automobilistes ressentent une gêne visuelle avec l’éblouissement.

Il existe aujourd’hui une solution : les lunettes de conduite de nuit, notamment avec la technologie night drive. Avec leurs verres jaunes, elles augmentent les contrastes et filtrent la lumière bleue pour diminuer l’éblouissement.

Pour rouler sereinement la nuit, faire vérifier vos capacités visuelles est un gage de sécurité pour vous et… pour les autres usagers. Certes, il n’est pas toujours facile de trouver un spécialiste. Et vous n’avez pas l’impression d’avoir des problèmes de vue. Mais le vieillissement naturel de l’œil est à surveiller. Des lunettes pour conduire la nuit peuvent soulager vos yeux.

Voir et être vu : des feux bien entretenus

Vérifier la pression des pneus et le niveau d’huile sont des réflexes. Il n’en est pas de même pour le contrôle du fonctionnement, de l’alignement et de la propreté de ses phares. Trois critères indispensables pour une bonne visibilité. Un mauvais éclairage est une défaillance majeure au contrôle technique.

Bien connaître et utiliser ses différents feux est important. On l’apprend à l’auto-école et dans le code de la route. Malheureusement l’entraînement à la conduite de nuit est souvent négligé dans la préparation au permis de conduire. Sauf dans le cadre de l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC).

Pour rappel, les feux de position sont allumés à la tombée de la nuit ou en cas de mauvaise visibilité. Avec leur portée de 30 mètres, les feux de croisement éclairent la route avec une visibilité optimale. Les feux de route, ou pleins phares, sauvent les conducteurs sur les voies mal éclairées. Attention à repasser aux feux de croisement au moment de croiser une voiture, sous peine d’éblouir l’autre conducteur et de le faire dévier de sa trajectoire ! Quant aux feux clignotants, on oublie souvent que leur utilisation est obligatoire, sous peine d’amende.

Pare-brise, rétroviseurs et essuie-glaces : les grands oubliés

Nettoyer votre pare-brise et vos rétroviseurs améliorera aussi la visibilité et réduira les éblouissements. Veillez également à positionner votre rétroviseur intérieur en position nuit.

N’oubliez pas aussi de vérifier régulièrement le fonctionnement des essuie-glaces. La pluie réduit déjà la vision le jour, alors la pluie la nuit, c’est la double peine…

Repos. C’est un ordre !

Quel que soit le moment de la journée, prendre la route fatigué comporte des risques. Plus de la moitié des automobilistes déclarent s’être sentis somnolents au volant. Et la fatigue et l’inattention sont en cause dans environ 10 à 20 % des accidents mortels en France. Le créneau le plus à risque ? 2h à 5h du matin.

N’hésitez donc pas à dormir quelques heures avant de conduire, quitte à décaler votre départ. Votre vie et celle d’autres personnes peuvent être en jeu. Et bien entendu, il est très fortement déconseillé de consommer de l’alcool ou autres substances altérant la capacité de conduire avant de prendre place derrière le volant.

Adapter sa conduite la nuit

Anticiper et adapter sa vitesse

Anticiper est important le jour. Et indispensable la nuit quand les réflexes sont ralentis par l’état de somnolence naturel. Le chat tapi dans l’ombre qui surgit au milieu de la route, tous les automobilistes l’ont croisé. Réduire la vitesse par rapport aux règles de circulation en vigueur et allonger les distances de sécurité peuvent vous sauver. N’oubliez pas : vous devez toujours rester maître de votre véhicule. Et cerise sur le gâteau, cela améliore l’impact environnemental de la conduite.

Comment savoir quelles sont les bonnes distances de sécurité ? À l’auto-école, on apprend à la calculer en fonction des situations de conduite. On ne va pas se mentir. Le calcul n’est pas toujours aisé. Sur l’autoroute, laisser deux grandes bandes blanches entre soi et le véhicule précédent est un moyen simple de garantir la sécurité. Autre technique fiable sur le réseau routier français : compter 3 secondes entre deux véhicules.

Écouter son corps

Vos yeux picotent ? Vous baillez de façon répétée ? Vos paupières sont lourdes ? Votre corps vous envoie des signaux. Ces symptômes vous indiquent qu’il est temps de faire une pause. Sur certains véhicules, des détecteurs de fatigue repèrent la baisse de concentration du conducteur. Comment ? En analysant des données de conduite comme les variations de vitesse et de trajectoire ou l’actionnement des pédales.

Si « toutes les deux heures, la pause s’impose », la nuit, la sieste « parking » peut s’imposer. 20 à 30 minutes suffisent à relaxer et à redonner de l’énergie pour poursuivre la route.

Avec ces quelques précautions, règles et conseils de conduite de nuit, nous vous souhaitons un bon trajet serein et sans stress. Si vous êtes travailleur de nuit ou chauffeur routier, il existe des formations de prévention pour apprendre à optimiser votre sommeil et gérer vos rythmes de travail et conduire de nuit en toute sécurité.